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 L’Afrique septentrionale avant les Arabes

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sajaa
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sajaa


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MessageSujet: L’Afrique septentrionale avant les Arabes   L’Afrique septentrionale avant les Arabes Icon_minitimeMer 22 Oct - 21:24

On désigne sous le nom d'Afrique septentrionale la région comprenant le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et la Tripolitaine. Elle s'étend de l'océan Atlantique à la limite occidentale de l'Égypte, contrée généralement rattachée à l'Orient. La Méditerranée la limite au nord. Elle est bornée au sud par les parties du Sahara voisines du Soudan ;

Les Romains divisaient l'Afrique septentrionale en cinq parties : 1° la Cyrénaïque, à l'Ouest de l'Égypte ; 2° les provinces consulaires d'Afrique (Tripolitaine et Tunisie actuelles) ; 3° la Numidie (province de Constantine) ; 4° la Mauritanie Tingitane (Maroc) ; 5° la Mauritanie Cesarienne (une partie de l'Algérie actuelle). Ces diverses provinces étaient placées sous l'autorité de proconsuls, de légats ou de procurateurs.

Aux premiers temps de leurs conquêtes, les Arabes désignèrent l'Afrique septen¬trionale et l'Espagne sous le nom de Maghreb, c'est-à-dire Occident. Quand ils furent fixés à Kairouan et à Tunis, ils adoptèrent l'ancien nom d'Ifrikia pour toute la région qui devait devenir plus tard les régences de Tunis et Tripoli ; et, finalement, le mot Maghreb ne servit plus qu'à désigner les régions occidentales de l'Afrique. On donna alors le nom de Maghreb central au territoire comprenant à peu près l'Algérie actuelle, et celui de Maghreb extrême à celui qui forme maintenant le Maroc.

L'Afrique septentrionale a été conquise par des peuples divers qui ont laissé des traces plus ou moins profondes de leur passage : Carthaginois, Romains, Vandales, Visigoths, Byzantins la possédèrent, plus ou moins, avant les Arabes.

Malgré ces dominations diverses, le fond de la population avait peu changé. Elle se composait d'une race particulière, les Berbères, qui avait conservé, au moins en dehors des villes, sa religion, sa langue et ses mœurs.

L'histoire de l'établissement des Arabes en Afrique est celle d'une lutte prolongée qu'ils eurent à soutenir contre les Berbères. Le rôle joué par ces derniers dans l'histoi¬re des Arabes en Afrique et en Espagne est tellement considérable, que cette histoire ne saurait être bien comprise sans leur étude préalable. Une telle étude est d'autant plus nécessaire, que de graves erreurs sont journellement professées à l'égard des Berbères par les écrivains qui s'occupent d'eux à propos de l'Algérie.

Tous les peuples de l'Afrique septentrionale, désignés par les Romains sous les noms de Numides, Libyens, Africains, Maures, Gétules, etc., font partie de la race berbère, et on peut dire qu'avant les Arabes tout ce qui n'était pas nègre dans le nord de l'Afrique était Berbère.

L'origine des Berbères nous est aussi parfaitement inconnue que celle de la plupart des races.

Leur présence sur tout le littoral supérieur de l'Afrique, où toute la population était noire, eux exceptés, permet cependant de penser qu'ils sont le résultat de l'immi¬gration, à une époque fort reculée, de populations diverses étrangères à l'Afrique. Nous disons, époque fort reculée, parce que la tradition ni l'histoire n'ont conservé aucun souvenir de cette invasion ; et nous disons, populations diverses, parce que la présence de sujets blonds aux yeux bleus, parmi des individus aux cheveux noirs, indique les éléments d'origines différentes.

On peut, du reste, former des conjectures assez plausibles sur les points de départ de ces immigrations. Ne pouvant provenir du sud, puisqu'on ne trouve que des nègres dans cette direction, ni du nord, puisque le nord est occupé par une vaste mer que les peuples primitifs ne pouvaient songer à franchir, les invasions n'ont pu se faire que par l'est, c'est-à-dire par la bande étroite de terrain qui relie l'Afrique à l'Asie, ou par l'ouest, c'est-à-dire par le détroit de Gibraltar. C'est sans doute par l'extrémité asiati¬que de l'Afrique que sont venues, des bords de l'Euphrate, du nord de l'Arabie, ou peut-être de plus loin encore, les populations à cheveux noirs. Celles aux yeux bleus et aux cheveux blonds ont probablement pour origine des Européens venus par l'extrémité occidentale de l'Afrique. Ces derniers provenaient sans doute du nord de l'Europe, car les monuments mégalithiques qu'ils ont laissés en Afrique sont précisé¬ment identiques à ceux que nous trouvons dans les contrées septentrionales de notre continent, et tout à fait différents de ceux que les Vandales, qui pénétrèrent en Afrique à une époque postérieure à notre ère, savaient construire.

Certains documents historiques confirment ce qui vient d'être dit au sujet de l'antiquité de l'immigration blonde en Afrique. Il existe, en Égypte en effet, des monuments antérieurs de quatorze ou quinze siècles à notre ère, sur lesquels sont figurées des populations africaines aux yeux bleus et aux cheveux blonds. De plus, l'auteur du Périple de la Méditerranée, le géographe Scylax, qui vivait deux siècles environ avant J.-C., parle d'un peuple blond cantonné dans une province occupée actuellement par la régence de Tunis. Ces blonds sont aujourd'hui en très petite mino¬rité. En Afrique, on ne les rencontre guère que par îlots isolés, mais ces îlots isolés existent sur des points très différents : on les a observés jusque chez les Touaregs du désert.

La prédominance de la population aux cheveux noirs sur celle aux cheveux blonds prouve que l'immigration asiatique fut la plus importante, ou au moins la plus puissante.

Les Berbères ont été refoulés du littoral par les Arabes ; mais avant l'invasion de ces derniers, ils occupaient l'immense région de l'Afrique septentrionale qui s'étend depuis la Méditerranée jusqu'au pays des noirs, c'est-à-dire jusqu'au Soudan. Sur cette limite méridionale, il devait exister, à en juger par ce qu'on observe aujourd'hui encore, un mélange intime entre les populations noire et berbère. Les types particu¬liers résultant de ce mélange de sangs si différents sont bien connus de tous ceux qui ont visité les grandes villes d'Afrique, celles du Maroc notamment.

Au point de vue politique, les Berbères forment plusieurs groupes importants, tels que les Kabyles de l'Algérie, les Touaregs du Sahara, les Chelouhs du Maroc ; mais ces groupes divers appartiennent toujours à des individus de la même race.

Il est beaucoup moins facile qu'on ne le croit généralement de donner une descrip¬tion anthropologique du Berbère qui soit bien exacte : ce n'est guère que dans les montagnes escarpées qu'il est à peu près pur de tout alliage. Dans les villes et dans les régions voisines du littoral, il est fortement altéré par son mélange, non seulement avec les Romains, les Grecs, les Vandales, etc., mais surtout avec les Arabes, qui, à une certaine époque, leur furent au moins égaux en nombre, comme nous le verrons bientôt.

C'est donc une entreprise fort délicate que de vouloir discerner dans de pareils mélanges le véritable type berbère. Ce qu'on peut dire, je crois, de plus exact, c'est que le type qu'on rencontre le plus souvent chez les vrais Berbères, diffère d'une façon générale du type arabe par des traits plus grossiers et des formes plus massives. La face est aplatie, élargie aux pommettes, rétrécie à la base, les lèvres sont grosses, le nez court, un peu épaté, et souvent retroussé à sa pointe, les cheveux noirs, les yeux foncés et petits. Je me hâte d'ajouter que j'ai observé chez les Berbères des types qu'il serait bien difficile de différencier d'avec le type arabe ; mais ils sont sans doute le produit des mélanges dont je parlais à l'instant.

Les Berbères possèdent une langue particulière extrêmement ancienne, proba¬blement d'origine phénicienne. C'est dans cette langue que Jugurtha excitait ses soldats contre Marius et que s'entretenaient les Gétules. En dehors des idiomes euro¬péens, elle forme, avec l'arabe, la seule langue parlée dans toute l'Afrique septen¬trionale ; mais l'arabe est de beaucoup la plus répandue. Le berbère n'est guère parlé que dans les montagnes ou dans les régions très éloignées des villes. Il forme plusieurs dialectes aussi différents entre eux que l'est le français de l'espagnol ou de l'italien. La langue berbère s'est, du reste, arabisée au contact de la langue arabe, comme s'est arabisée la population berbère elle-même. Le berbère actuellement parlé, surtout dans la grande Kabylie, compte un tiers environ de mots arabes. Ce fait curieux nous montre une fois de plus combien a été profonde l'influence des Arabes, et combien cette influence a été supérieure à celle des autres peuples. Bien qu'ayant dominé le pays pendant autant de temps que les Arabes, les Grecs et les Latins n'ont laissé aucune trace dans la langue berbère.

Les Berbères sédentaires actuels habitent des villages généralement situés au haut des montagnes, et peu différents comme aspect des villages européens. Ce sont de durs travailleurs que rien ne rebute et qui labourent avec ardeur le sol médiocre qu'ils possèdent. N'éprouvant que peu de besoins, ils réussissent facilement à les satisfaire. Ils sont assez industrieux pour fabriquer tous les objets : instruments, étoffes, armes, bijoux, etc., qui leur sont nécessaires, et exportent souvent au dehors l'excédent des produits de leur industrie.

L'étude des mœurs et usages kabyles - mœurs et usages qui ont persisté sous tous les conquérants - est des plus curieuses.

Chaque village se compose de plusieurs familles comprenant tous les individus du même sang et de celles qui demandent et obtiennent d'en faire partie. Chacune de ces agglomérations, nommée kharouba, assez analogue à la gens romana, constitue une unité politique et juridique apte à posséder, aliéner et recevoir.

La réunion de plusieurs villages forme une tribu. L'unité politique des Berbères n'est pas cependant, comme chez les Arabes, la tribu, mais le village. Chaque village est une petite république indépendante administrée par un chef élu nommé amin. Ce chef civil et militaire a pour fonction principale de présider la djemâa, c'est-à-dire la réunion de tous les mâles majeurs du village. C'est uniquement dans cette assemblée que réside le pouvoir législatif et judiciaire, ainsi que celui de décider de la guerre et de la paix. Le pouvoir de l'amin est en réalité fort limité ; il est du reste contrôle par un second magistrat nomme oukil, dont le devoir est de dénoncer à la djemâa tous les actes repréhensibles de l'amin. L'autonomie communale rêvée par certains socialistes est, comme on le voit, complète chez les Berbères ; elle est même si complète qu'elle les a toujours empêchés d'arriver à former une véritable nation.

La propriété est individuelle chez les Berbères, mais la kharouba, comme le villa¬ge, possède des biens indivis analogues à nos biens communaux. C'est elle qui hérite à défaut d'héritiers naturels, ou quand ces derniers sont parents à des degrés trop éloignés.

Le droit pénal des Berbères est très simple ; les peines sont surtout infamantes ; les prisons sont inconnues. Les crimes, le vol surtout sont très rares : l'individu est trop peu isolé pour que la crainte de la réprobation n'ait pas une influence considéra¬ble sur lui. Dans ces petites républiques microscopiques, ou chacun se connaît l'influence de l'opinion est souveraine.


Les Berbères professent aujourd'hui l'islamisme ; mais ce sont d'assez tièdes sec¬tateurs du prophète. Avant les Arabes, ils adoraient les dieux de Carthage : Gurzil, Mastimane et autres divinités barbares. Suivant Tertullien, ils sacrifiaient des enfants à Saturne. Ils professaient également le culte du feu. Pendant la période chrétienne, plusieurs tribus voisines des colonies grecques se convertirent au christianisme.

Les Berbères sont monogames. Leurs femmes, quoique moins en tutelle que chez les peuples chrétiens, n'ont pas beaucoup plus de droits.

Les femmes berbères possèdent une énergie remarquable : on les voit parfois combattre auprès de leurs maris. L'histoire a consacré le souvenir de leur vaillance dans la fable de ces Amazones dont Homère a chanté la reine et qui auraient conquis la Libye, et une partie de l'Asie Mineure.

Plusieurs femmes ont exercé le pouvoir souverain chez les Berbères et ce fait seul, très anormal pour un Arabe, indique suffisamment que la façon de penser des deux peuples est complètement différente sur certains points. Les Arabes, au temps de la conquête, rencontrèrent la plus rude résistance de la part de la reine Kahina, qui commandait à plusieurs tribus et forma une ligue contre eux. Dans un premier com¬bat, elle réussit à les mettre en déroute et à s'emparer de toute l'Afrique septentrionale. Les Arabes, étant revenus en plus grand nombre, elle résolut de ravager la contrée pour les empêcher de l'occuper, et fit détruire tous les villages depuis Tripoli jusqu'à Tanger. Cette femme remarquable inspirait une égale terreur aux Grecs et aux Arabes, et elle eût peut-être changé les destinées de son pays si elle n'avait trouvé la mort dans un combat.

Les auteurs qui ont parlé des Berbères ont professé à l'égard de leur caractère des opinions tout à fait contradictoires. Il est facile de concilier ces contradictions en ayant présent à l'esprit ce que nous avons dit à propos du caractère des Arabes, si variable suivant leurs conditions d'existence. Les descriptions que nous possédons sont généralement exactes pour les populations berbères auxquelles elles s'appliquent, mais ces populations étant très différentes, ce qui est exact pour les unes ne l'est plus pour les autres. Ce qui est vrai par exemple pour les Touaregs, nomades , ne l'est nullement pour les Berbères des montagnes.




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